Reflet Manichéen- 2000-2008 (Huile sur toile 130x97x97)
La traversée du milieu - 1999 (2025) huile sur bois 113x77
Ce tableau commémoratif offre une interprétation poignante de quatre attitudes face aux atrocités infligée par l’Homme à l’Homme. Sous un ciel rouge et dans une mer de sang, se dessinent quatre silhouettes incarnant les émotions liées au déracinement et à la déshumanisation. Au premier plan à gauche, là où les vagues viennent mourir en laissant leur écume, se tient une femme, à genoux, implorant le ciel, dernier recours face à l’absurde, ultime témoin de l’implacable injustice. Au centre, la liberté s’acquiert dans la mort, ultime échappatoire à l’oppression. Enfin, le dernier se débat contre un oppresseur invisible qui le tient au bout d’une chaîne, illustrant ainsi le cycle sans fin de l’exploitation de l’homme par l’homme. Cette œuvre est présentée au centre d’une déchirure de papier noir, sur lequel s’enchaînent des mots évocateurs : servitude, subordination, sujétion, torture, hégémonie, domination, traite, humiliation, asservissement, aliénation, destruction, anéantissement, élimination, annihilation, éradication, génocide, mépris, abaissement, dévalorisation, démolition, dégradation, rejet, extermination, cruauté, emprisonnement, exploitation... Autant de termes qui témoignent des exactions perpétrées par l’Homme contre l’Homme.
La chaîne - 1999 huile sur toile 70x200
Dans un format tout en hauteur et selon une palette limitée à quelques tons de verts, bruns et ocres, le peintre a choisi de représenter une chaîne très particulière, une chaîne humaine. Le long d’une ligne courbe verticale, se tenant les uns aux autres de toutes les façons possibles, des hommes et des femmes nus semblent lutter pour s’extraire de la matière dont ils surgissent.En effet, le fond abstrait du tableau, furieux jaillissement, évoque une éruption volcanique dont le magma en fusion donnerait naissance à la vie. Ainsi sommes nous confrontés à ce qui pourrait s’apparenter à une véritable naissance de l’Humanité, venue d’obscurs tréfonds pour émerger à la lumière. Mais nous n’assistons pas seulement ici au miracle profane de la matière inerte prenant vie mais aussi à celui de l’esprit. Dans un élan primordial vertical, cette chaîne de chair s’apparente ainsi à une échelle spirituelle où ensemble, ici, dans un effort commun et solidaire, chacun et tous s’élèvent